Bonne fête : 18 ans pour le Marché de proximité de Québec
Chers mangeurs et mangeuses de proximité,
À chaque équinoxe, non seulement nous avons la chance de profiter du maximum d’abondance des récoltes, mais c’est aussi l'anniversaire du Marché qui, cette année, fête ses 18 ans ! Bonne fête Marché 🥳
On n’aurait jamais cru en 2007 lors des premières semaines de commande qu’on se rendrait à 18 années. Heureusement, grâce à l’engagement des productrices et producteurs et à chacune de vos commandes, nous avons réussi à créer un marché résilient et abondant.
Mais s' il y a une chose que nous avons bien comprise au fil de ces 18 dernières années, c’est qu’on ne peut rien prendre pour acquis. Cet hiver et ce printemps, malgré un contexte social et politique mettant l’achat local au coeur de l’actualité, nous avons connu une diminution du nombre d’items vendus. Nous ne vous cacherons pas que nous avons eu une petite frousse. Par chance, cette tendance a été renversée au cours de l’été et les commandes ont recommencé à être bien garnies !
Cela nous rappelle toutefois la fragilité de notre mission et l’importance de l’engagement de chaque mangeur envers une agriculture de proximité. On le répète, mais chaque fois que vous faites le choix d’ajouter un produit dans votre panier, vous permettez directement à nos producteurs de maintenir une agriculture signifiante, écologique et durable. Vous leur dites : nous sommes là, nous reconnaissons la valeur de votre travail et nous sommes solidaires de votre engagement à nous nourrir.
Manger local ça ne doit pas être d’actualité seulement entre deux vagues, ça doit être choisi et encouragé sur le long terme. Il faut donc, même si parfois c’est moins facile et moins confortable, être cohérent avec le fait de croire qu’on peut faire de l’agriculture dans la dignité. On doit s’engager dans une relation de réciprocité envers les gens qui se dédient à nous nourrir en reconnaissant leur droit d’être payés au juste prix pour tous les efforts fournis. Il faut refuser cette culture du « manger le moins cher possible » qui fragilise les producteurs au profit des grandes bannières.
Autrement dit, manger local ne doit pas être une mode, on doit en (re)faire constamment le choix. Parce que comme l’ont dit plusieurs producteurs cet hiver dans le contexte des tarifs américains : qu’est-ce qu’on mangerait aujourd’hui si, entre deux prises de conscience passagères, tous les producteurs de proximité avaient fait faillite? En faisant le choix des circuits courts, on peut à la fois se nourrir et se réjouir de notre pouvoir de soutenir directement une agriculture telle qu’on la souhaite.
Alors on vous le dit : vous faites la différence avec chacune de vos commandes. BRAVO 💐! Continuez à mettre la proximité dans votre assiette, à bien remplir vos paniers et à commander le plus régulièrement possible. Et tous ensemble, nous pourrons continuer à faire vivre dignement cette agriculture conviviale qui nous nourrit tout au long de cette 19eme année et pour longtemps encore.
Pour aller plus loin
Comment faire pour que l’alimentation locale soit plus qu’une mode ?
“Ces grandes fluctuations d’engagement ont des impacts très concrets sur ceux et celles qui nous nourrissent. Quand l’achat local est populaire, certaines fermes vont ouvrir plus de parcelles, acheter plus de semences et embaucher plus de personnel. La gestion de cette croissance soudaine entraîne son lot de stress et d’anxiété et, lorsque la demande s’écroule, tout doit être revu et repensé… encore!”
Devrions-nous payer nos aliments plus cher ?
“Si le coût de l’énergie, le transport et les salaires augmentent, c’est normal que le coût de l’aliment augmente lui aussi »,[...]. Peu de Canadiens, même s’ils sont prompts à relever les hausses de prix, savent vraiment quelle valeur ont les aliments avant d’arriver à l’épicerie” https://ici.radio-canada.ca/info/2022/panier-epicerie/prix-aliments-plus-cher-couts-reels-production-industrie-alimentaire
